Alfred de Musset (1810-1857)
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Alfred de Musset est né à Paris, en décembre 1810, d'une famille de petite noblesse. Après de brillantes études, il est introduit à 18 ans dans le cénacle romantique, et se lie avec Vigny, Sainte Beuve, Hugo. Après le grand succès remporté en 1830 par sa première oeuvre, "Les contes d'Espagne et d'Italie", il est très vite considéré comme l'enfant prodige du romantisme. Il s'essaie aussi au théâtre avec "La nuit vénitienne", mais en revanche, cette première comédie est un échec. Ses premières poésies paraissent quant à elles entre 1829 et 1833. Son attitude critique et railleuse envers certains aspects du romantisme, ainsi que son goût pour le classique, le mettent en marge du mouvement, dès 1831. En 1832, la mort de son père l'affecte douloureusement et il est obligé de mettre fin à sa vie de dandy. Il doit désormais gagner sa vie. Il écrit de nombreuses pièces de théâtre : "Namouna", "A quoi rêvent les jeunes filles", "les caprices de Marianne" en 1833, "Fantasio", "Lorenzaccio", "On ne badine pas avec l'amour" en 1834. En 1833, c'est la rencontre avec Georges Sand. Une liaison brève mais déterminante pour l'évolution de son oeuvre. Lors d'un voyage en Italie, George Sand trompe Musset, gravement malade, avec son médecin, le Docteur Pagello. Désespéré, le poète retourne à Paris où sa ma"tresse vient le rejoindre. Après quelques mois de drame, de rupture, de réconciliations et de violences, c'est George Sand qui met un terme définitif à cette liaison orageuse. Dès lors, Musset consacre tout son temps à sa vie littéraire et en 1836, il publie "Les confessions d'un enfant du siècle", où, sous une forme romanesque, il reprend les principaux épisodes de cette passion qui aura mûri son oeuvre. Il publie entre 1835 et 1837, un ensemble de poèmes : "Les nuits", où il exprime son âme passionnée, et jusqu'en 1840, de nombreuses comédies, des nouvelles et des poèmes satiriques. En 1840, Musset tombe gravement malade, ruiné par l'alcool et la drogue. Il écrit encore quelques nouvelles et comédies sans succès et publie un recueil intitulé "Les poésies nouvelles". En 1852, il entre à l'Accadémie Française. Il meurt en 1857, épuisé, et dans l'indifférence générale, est enterré au Père Lachaise.
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