Anna-Elisabeth de Brancovan, comtesse Mathieu de Noailles Anna de Noailles |
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1876-1933
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Jeune et belle
princesse, issue d'une grande famille gréco-roumaine, Anna-Elisabeth
Bassaraba de Brancovan naît le 15 novembre 1876 à Paris. Très jeune elle
écrit de la poésie, assez conventionnelle, mais déjà marquée par le
lyrisme tragique chantant "la réalité sensible" :
Le Coeur innombrable. Paris: Calmann-Lévy, 1901. L'Ombre des jours. Paris: Calmann-Lévy, 1902. Les Éblouissements. Paris: Calmann-Lévy, 1907. Les Vivants et les Morts. Paris: Fayard, 1913. Les Forces éternelles. Paris: Fayard, 1920. Poème de l'amour. Paris: Fayard, 1924. L'Honneur de souffrir. Paris: Bernard Grasset, 1927. Exactitudes. Paris: Bernard Grasset, 1930. Derniers Vers et Poèmes d'enfance. Paris: Bernard Grasset, 1934. Trois romans dont Le Visage émerveillé, (1904), un livre combinant historiettes et réflexions sur la condition féminine (Les Innocentes ou la sagesse des femmes, 1923), et une autobiographie de son enfance et de sa jeunesse (Le Livre de ma vie, 1932). Sa poésie qui du point de vue de la forme est considérée "néo-classique" est en contraste avec les sujets abordés qui se manifestent par une abondance d'images exagérées et traduisent souvent une inspiration définie comme "d'extase Dyonisiaque" (sensualité, érotisme, ludisme verbal, violence parfois). Elle a été fortement inspirée par ses lectures grecques anciennes, son goût pour les mythologies allemandes et la lecture de Nietzsche. La poésie de l'ardente comtesse chante les corps, la nature (même les "potagers"), célèbre les fougues du sentiment et de la sensualité. Son appétit pour les "festins" de la vie est toutefois sous-tendu (et particulièrement dans ses derniers recueils) par un poignant sentiment du tragique de la condition humaine. |