Izambard,
Georges (1848-1916)
©bibliothèque Rimbaud - Charleville
Mézières
Georges Izambard fut le professeur de Rimbaud, chargé de la
classe de rhétorique au début de 1870 au collège de Charleville,
mais, plus que cela, il fut un ami et iniatiateur à la poésie,
parnassienne en particulier, à la pensée républicaine et anti-bonapartiste,
et, pour certains biographes, un père de substitution.
Il lui prêta un grand nombre de livres, et pendant ses absences
de Charleville, laissait ses clés à Rimbaud afin que celui-ci
puisse avoir libre accès a sa bibliothèque.
Au moment des fugues, Izambard tint un rôle important : il fit
sortir Rimbaud de la prison parisienne de Masas, pour le ramener
à Douai chez les demoiselles Gindre, endroit où il retrouvera un
peu par hasard le fugueur un mois plus tard (oct. 1870), a la
suite d'une escapade belge. Rimbaud résida quelques temps à
Douai où Izambard lui présenta Paul Demeny. Arthur, à cette
période, s'essayait aussi au journalisme (" Lettre de
protestation ", " réunion publique ").
La correspondance d'Izambard et de Rimbaud, régulière un temps,
s'espaça progressivement au printemps 71, leurs conceptions
poétiques semblant se tourner le dos au moment où Arthur lui
fait parvenir la première des lettres dites du voyant. Ils
cessèrent de s'écrire l'été de la même année.
Par la suite, Izambard quitta " le râtelier universitaire " pour
se consacrer au journalisme.
© Jean-Philippe Perrot
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Demeny, Paul
C'est à Paul Demeny que Rimbaud à adressé la célèbre
lettre dite du voyant en mai 71, lettre qui est une tentative (non
aboutie?) de rationaliser et de trancrire sa pensée poétique sous la
forme d'un programme novateur.
Rimbaud à rencontré le poète Paul Demeny par l'intermédiaire de Georges
Izambard, alors qu'il est hébergé à Douai à l'automne 70 au terme de sa
première fugue parisienne (prison de mazas).
Demeny à publié divers recueils de poésie et pièces de théatre : les
glaneuses, Visions, Ivan le terrible, la flèche de diane. Si Rimbaud
apprécie son talent, et en fait part dans sa correspondance, il sait
aussi que Demeny est l'associé du directeur et éditeur de la librairie
artistique à paris. Ainsi au début de leur relation, espérant une
publication par son intermédiaire, Rimbaud recopie avec application en
septembre et octobre 70 un certain nombre de textes en deux recueils
connus sous l'intitulé de " cahier de Douai ", et dans lesquels l'on
peut notament lire «A la musique», «Roman», «Le dormeur du val», «Au
cabaret vert», «Le buffet», «Ma bohême».
© Jean-Philippe Perrot
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