Paul Verlaine
(1844-1896) |
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Paul Marie Verlaine est né le 30 mars 1844 à Metz. Après son baccalauréat, il entre comme expéditionnaire dans les bureaux de l'hôtel de ville. Cette occupation lui laissant beaucoup de temps libre, il collabore au Parnasse contemporain, fréquente assidûment les salons littéraires mais aussi les cafés du Quartier Latin. En 1866, il publie un recueil de ses premiers vers : "Les poèmes saturniens", dans lesquels on sent l'adhésion de l'auteur au Parnasse mais également des sentiments tout à fait personnels. En 1869, il écrit "Les fêtes galantes". Cette même année, il rencontre la soeur d'un de ses amis de beuverie, Mathilde Mauté, agée de 16 ans. Il l'épouse un an plus tard, peu après avoir publié "La bonne chanson", un recueil dans lequel il exprime son amour et son désir de revenir à une vie plus normale. Mais en septembre 1871, Rimbaud entre dans sa vie, et Verlaine, fasciné par ce poète "maudit", le suit en Belgique puis à Londres où ils sombrent dans l'existence la plus sordide, de brouilles en réconciliations. Le 10 juillet 1873, à Bruxelles, Verlaine sous l'emprise de l'alcool, et sentant son ami s'éloigner de lui, le blesse de deux coups de revolver. Condamné à deux ans de prison, il éprouve des remords et met à profit sa détention pour se convertir et écrire "Romances sans paroles" et certains poèmes de "Sagesse", qu'il achèvera en 1880, dans une petite ville anglaise. Revenu en France, il devient professeur d'anglais dans un collège religieux. A nouveau, il sombre dans l'alcoolisme et dans la violence, et a une aventure avec l'un de ses élèves. En 1885, il publie "Jadis et Naguère", et, jusqu'en 1896, des recueils religieux comme "Amour" et "Liturgies intimes", ou érotiques, comme "Chanson pour elle". En 1886, sa mère, qui ne l'avait jamais abandonné malgré les coups et les déceptions, s'éteint. Verlaine vit désormais sans ressource, errant dans Paris d'hôpitaux en hôtels sordides ou en taudis misérables. Ses amis et ses admirateurs se cotisent pour empêcher le poète de mourir de faim. La légende qui commence à se créer autour de lui, le consacre "Prince des poètes". En juillet 1896, c'est une foule d'admirateurs, d'artistes, d'écrivains qui accompagnent sa dépouille mortelle au cimetière des Batignolles.
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